concours
- Type:
- big
CRÉATION D’UNE OEUVRE D’ART POUR LES 100 ANS DES ARÈNES DE DAX.
Mon offre a été classée en 2ème position… Dur… très dur… L’artiste lauréate est Lydie Alrickx (aux antipodes de mon projet pop !)
Mémoire de présentation :
La conception d’une oeuvre d’art pérenne prévue pour être réalisée en extérieur, dans un milieu soumis aux attaques du temps (climat, orientation du mur, longévité) m’a emmené d’emblé à écarter la solution de la peinture murale. Le choix de la mosaïque s’est imposé très rapidement pour répondre aux contraintes de la durabilité de l’oeuvre dans le temps. Ce matériau a, depuis l’histoire de la fresque murale et populaire, prouvé qu’il pouvait traverser l’épreuve du temps et des contraintes climatiques, pour peu que sa mise en oeuvre soit confiée à un maître artisan amoureux et spécialiste de ce petit carreau hors du temps.
Par ailleurs, la gamme chromatique très riche de la mosaïque me permet de proposer une création haute en couleur, synonyme de fête, de convivialité, de tradition tauromachique, de soleil, d’habits de lumières, de rouge et de blanc, de noir aussi…
Le carreau de mosaïque sent le sud et l’Espagne, respire ses décors et ses traditions, avec une relecture ici, radicalement contemporaine, proche des premiers jeux vidéos, « arcade » et « space invader », du street-art et des post-it.
Le choix d’occuper la totalité des 4 murs s’est posé comme une évidence visuelle et symbolique, une continuité signalétique : de la ligne blanche des corrales, perceptible depuis le pont de l’Adour et la place Thiers, de la promenade des Remparts ou du taureau sculpté du Parc Théodore Denis.
Impensable de n’occuper qu’à moitié la belle cimaise offerte. Son horizontalité est attirante. L’oeuvre pourra se lire de loin : le choix du carreau 10 x 10 en mosaïque est naturellement choisi pour dessiner à grande échelle les personnages qui animent les festivités des arènes. La corrida, la course landaise, la foule et les musiciens…
Les courbes et les rondeurs de mon « Toto » fétiche sont boulversés, détournés : le carré du carreau s’impose avec force, rigueur et justesse. Bonjour le pixel de l’image numérique agrandi à outrance. Olé le fier toréro sorti d’un jeu vidéo vintage,
ola le petit taureau noir agité et son picador à cheval figé sur l’écran de l’atari géant. Hommage aux musiciens feystares de la banda locale, et les fiers écarteurs de nos courses landaises. Même l’arène centenaire se drape de petits pixels qui effacent ses courbes d’origine.
L’eau de pluie nettoie sa surface, ses couleurs vives captent le soleil et ne se fânent pas. Le carreau taggé est lavable. Il est très résistant au gel et ne se brise pas. Ses joints seront gris souris pour accentuer la lecture des mosaïques blanches, dominantes et porteuses de lumière. Le rouge est présent. Le noir s’impose. Treize couleurs jouent avec le petit carré pour animer les quatre tableaux.
Avant, jaunes ocres et blanc devrons retrouver de leur splendeur passé pour faire briller les nouvelles couleurs ensoleillées.
Cette oeuvre vivra pour longtemps et marquera de son temps la culture taurine, l’esprit de la feria et l’identité dacquoise…
Boulistes en hiver, écoliers en séances , afficionados et feystares, curistes et touristes, spectateurs et promeneurs, Dax colore son monde.
JOFO – Décembre 2012.
NB : Philippe Mora compagnon mosaïste, devait en être le maître poseur. L’architecte Claire Desqueyroux ma relayeuse en live !